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 Tôru Fujisawa (Auteur de GTO)

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AuteurMessage
Djay
Le Prince Hongrois
Djay


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Tôru Fujisawa (Auteur de GTO) Empty
MessageSujet: Tôru Fujisawa (Auteur de GTO)   Tôru Fujisawa (Auteur de GTO) Icon_minitimeVen 16 Mai - 1:08

Tôru Fujisawa (Auteur de GTO) Icone

Comment est venue l'idée du manga GTO ? Y-a-t-il des éléments autobiographiques ?




Tôru Fujisawa – Avant GTO, j’ai créé Shonan Junaï Gumi (Young GTO).
Puis lorsque j’ai voulu créer une suite et réutiliser ce personnage,
j’ai cherché une façon de l’éloigner le plus loin possible du monde de
voyous dans lequel il évoluait. Ce qui m’intéressait, c’était de
changer un furyo (mauvais garçon) en un professeur. En ce qui me
concerne, j’aime le cosplay, les jeux vidéo, la moto et les furyo.
J’aime tout cet univers dans lequel Onizuka évolue.



Pourquoi GTO plaît-il autant aux filles qu'aux garçons ?



Tôru Fujisawa – Au Japon aussi, on a assisté au même phénomène de popularité identique auprès des garçons et des filles, même si GTO
s’adresse avant tout aux garçons, de par le magazine dans lequel il a
été publié. Je pense que ce phénomène est universel et ça me fait très
plaisir d’apprendre que vous avez constaté le même phénomène ici, en
France.


Toshihiro Miura (rédacteur en chef de Weekly Shônen Magazine)
– On va raconter ça au Japon (rires). Quand on a lancé cette série, on
n’a évidemment pas du tout fait exprès de créer une série qui plairait
à la fois au public masculin et féminin.



Pourquoi le milieu scolaire revient-il si souvent dans vos oeuvres ?



Tôru Fujisawa – Le lycée, ou même l’école dans sa globalité,
est la période que tout le monde passe, y compris les adultes
d’aujourd’hui. Je pense qu’il est intéressant de décrire cet univers
que tout le monde connaît.


Toshihiro Miura – D’une manière plus générale, les manga
sont publiés chaque semaine dans des magazines, c’est pour ça qu’il y a
plus beaucoup d’enfants qui lisent du manga au Japon qu’ici en France.
On a donc forcément le réflexe de créer des manga qui s’adressent à
eux. Cela dit, je pense qu’il est intéressant de faire des manga autour
de sujets autres que l’école et en tant qu’éditeur, c’est la voie que
j’essaye de suivre. Vous verrez un jour… (rires).



Avez-vous fait des recherches dessus pour coller à la réalité d'aujourd'hui ?



Tôru Fujisawa – J’ai fait des recherches en lisant des
magazines et en rencontrant des personnes qui connaissent le sujet.
C’est vrai que j’ai étudié la question, mais comme je ne suis pas de la
même génération que les lycéens à qui s’adresse ce manga, je ne peux
pas dire que j’ai réussi à 100%. Mes lecteurs ont à peu près l’âge des
personnages que je crée et ça me fait plaisir qu'ils comprennent ce que
j'ai écrit.



Dans GTO, le sexe occupe une place importante. On découvre une certaine
perversité dans les personnages, et notamment les professeurs. Pourquoi ? Est-ce le reflet de la réalité ?



Tôru Fujisawa – Au Japon, on voit ce genre de professeurs,
donc ça reflète une certaine réalité sociale. Cela dit, j’ai beaucoup
forcé le trait, j’en ai fait des caricatures qui vont au-delà de la
réalité. On peut dire que GTO est une satire.


Toshihiro Miura – Je pense que les garçons sont initialement
pervers. Sans aller jusqu’au crime, je pense qu’on peut développer de
telles thématiques, ça parle au lectorat masculin qui se sent très
proche.


Shohei Yoshida (rédacteur en chef d’Afternoon) – De manière
générale dans le manga, le sexe est assez présent et souvent tourné à
la dérision ou montré sous une forme déviante. A mon avis, les manga
essayent de transmettre l’état du Japon actuel non pas de manière
journalistique mais en tant que divertissement. Et GTO y arrive très bien.



Etes-vous allé trop loin dans votre raisonnement parfois, aux yeux de votre éditeur ?



Tôru Fujisawa – Il y a eu beaucoup de discussions là-dessus.
Pour développer des personnages je voulais aller très loin,
certainement trop loin. Et mon éditeur m’a parfois déconseillé d’aller
aussi loin, d’être aussi agressif. Donc oui, on a régulièrement eu ce
genre de discussion.



Qu'avez-vous ressenti à la fin de GTO ? Avez-vous envie de reprendre ce personnage à l'avenir ?



Tôru Fujisawa – J’ai vraiment lié une très forte amitié
pendant longtemps avec Onizuka, je m’en suis bien occupé. J’aimerais
évidemment bien reprendre ce personnage dans une autre série à l’avenir
et justement, mon éditeur et moi discutons de cette possibilité. Nous
ne savons pas encore s’il sera toujours professeur ou s’il pratiquera
un autre métier. En tout cas, si ce projet aboutit, j’espère qu’il va
vous plaire.



Qu'est-ce qui fait selon vous un manga de qualité ?



Tôru Fujisawa – Je pense qu’un bon manga possède des images
très fluides. Le lecteur doit se sentir emporté par la lecture, proche
des personnages. J’espère de tout cœur faire ce genre de manga.



En quoi le passage au seinen manga constitue-t-il une évolution dans votre carrière ?



Tôru Fujisawa – Il y a deux genres de magazines au Japon :
shônen-shi, pour les enfants et adolescents plutôt jeunes et seinen-shi
pour les plus grands. GTO
est évidemment destiné aux enfants, mais je souhaitais faire autre
chose qu’il ne m’était pas permis de faire dans ce cadre là, tel que
décrire des armes ou parler du terrorisme. C’est pour cela que je me
suis lancé dans le seinen-shi, avec Rose Hip Rose et Tokkô.



Justement, la publication au Japon de Tokkô et Rose Hip Rose est interrompue. Pouvez-vous nous dire si vous allez reprendre ces séries ?



Tôru Fujisawa – C’est vrai que les deux œuvres sont
interrompues pour l’instant mais ça ne veut pas dire qu’elles sont
terminées. C’est quelque chose qui arrive lorsque l’on travaille pour
plusieurs magazines. Je compte bien les finir ces deux histoires, ainsi
que tous les manga sur lesquels je travaille.


Shohei Yoshida – Les deux premiers tomes de Tokkô
décrivent l’univers de l’œuvre et introduisent les personnages. Mais
dès le départ, on a souhaité rendre ce manga libre au niveau du
déroulement de l’histoire. On pourrait très bien imaginer que Tokkô prenne place par la suite en France. Grâce à cette liberté scénaristique, on peut à tout moment reprendre la publication de Tokkô.



Avec la crise du manga au Japon, qui voit la baisse de la
diffusion papier, comment un éditeur tel que Kodansha envisage-t-il
l'avenir ?



Yohei Tanashi (Chargé des relations éditeur – Kodansha)
Nous sommes effectivement à une période où il semble difficile de
développer le marché du manga au Japon. C’est d’ailleurs pour cela que
les marchés étrangers deviennent de plus en plus importants pour nous.
On ne peut plus penser qu’au manga papier, et nous devons penser à de
nouveaux canaux de distribution, que ce soit les téléphones portables
ou les manga à lire sur PC. A ce propos, ça a déjà commencé en Corée où
l’on peut lire des manga en ligne. Aujourd’hui le décalage entre la
publication au Japon et à l’étranger diminue de plus en plus. Il
devient donc plus probable d’imaginer porter ce modèle en Europe afin
d’accélérer encore la publication en Europe.

Source : WebOtaku
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